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Les Vins de Bouzy

Bouzy a la réputation d’être un grand Vin Rouge issu d’un grand Terroir…


D’éminents écrivains, historiens, œnologues ou géologues le signalent dès le début du 18 ème  siècle.


Les  premiers  écrits  évoquant  le  vin  de  Bouzy  datent  de  1732  dans le  «Spectacle  de  la Nature» de l’Abbé Pluche. Il y fait référence à l’ouvrage du Chanoine Godinot (1661-1715) : « Manière de cultiver la vigne et de faire le vin en Champagne » qui possédait quelques arpents de vignes… à Bouzy.

En 1752, Nicolas Bidet, officier de la Maison du Roi, cite Bouzy dans le «Traité sur la culture des vignes, sur la façon du vin et sur la manière de la gouverner» et y indique les meilleures conditions pour le «tirage des vins rouges».

En 1782, à l’inventaire des caves royales de Versailles, le Bouzy Rouge, régulièrement servi à la table du roi Louis XIV, y est répertorié.

En 1816, André Julien, célèbre géologue et auteur de  «Topographie de tous les vignobles connus», première classification des vignobles français et étrangers, inscrit au chapitre de la Champagne, le vignoble de Bouzy en «Première Classe» pour les vins rouges et indique très clairement que «Bouzy, à l’extrémité de la chaîne, entre le midi et le levant appartient aux
deux divisions de la Montagne et de la basse Montagne : les vins qu’il fournit ont toutes les qualités des précédents, et se distinguent surtout par leur délicatesse et leur bouquet».

Dans son traité sur l’œnologie française (1822), Cavoleau avait déjà souligné la qualité des vins rouges de Bouzy... «Ils se rapprochent, notait-il, par leur bouquet, des meilleurs vins de Bourgogne ; ainsi sont-ils les plus estimés de la Champagne».

En 1837, l’Almanach du Canton d’AY précise que Bouzy compte 120 arpents (105 ha) de vignes dont les 3/4 sont plantés en raisin rouge. A l’époque l’Arpent (43 ares) produit, année commune, deux ou trois pièces (400 à 600 litres), rarement davantage, au prix de 400 F. la pièce de choix. Et un peu plus loin, il est noté que «ce sont les flamands surtout qui s’approvisionnent de cette liqueur». Puis, il est écrit que «les vignes sont en Amphithéâtre et dans la meilleure exposition, au midi, ou au sud-est, et garanties du vent du nord».

En 1861, le Docteur Jules Guyot dans son livre de référence, indique pour les «cuvées de champagne» qu’à Bouzy "la maturité est plus complète» que les autres crus."

En 1862 enfin, Auguste Sergent, vigneron à Bouzy, décrit le «Pinot de Bouzy» dans le Journal «le Cultivateur de la Champagne». Le cépage aurait été sélectionné au 18 ème  siècle par un nommé Renault et serait de la famille des pinots « gros plants gris », ainsi nommés à l’époque.


En 1868, Guyot écrivait dans «Etude des vignobles de France : le vin de Bouzy Rouge est vraiment un des grands vins de France».

Le Bouzy Rouge : un vin rare et précieux:

 Le vignoble de Bouzy a une superficie de 380 hectares situés sur le versant sud de la Montagne de Reims, en surplomb de la Vallée de la Marne. Environ 10% de cette superficie est utilisée pour produire les raisins destinés au Bouzy Rouge.

Le Pinot Noir est cultivé sur la presque totalité du Terroir. Le Cru de Bouzy est classé parmi les Grands Crus 100% de la Champagne. C’est le seul cépage noir utilisé pour l’élaboration du Bouzy Rouge.
Les rigueurs du climat et des vinifications sont en lien avec son originalité et son exceptionnel bouquet. Le vin de Bouzy étant le vin rouge le plus septentrional de France et le climat de la Champagne étant parfois particulièrement rude, cela explique que toutes les années ne sont pas propices à la production de vin rouge.

Malgré l’exposition privilégiée « Sud » du coteau de Bouzy, seules les années de grande maturité, et dans celles-ci, les meilleurs raisins des meilleures parcelles, généralement à mi hauteur du Coteau, la fameuse Mi-côte, ont la faveur d’une cueillette destinée au Vin Rouge de Bouzy.

Le Bouzy Rouge est un vin difficile à vinifier du fait de son caractère impétueux. Il est prompt à l’effervescence. La difficulté est de la « dompter »... et cela exige une patience, une surveillance continuelle, des soins méticuleux d’ordre artisanal.


Les critères objectifs en lien avec la Qualité ont été étudiés par le biais d’expérimentations menés avec le Comité des Vins de Champagne (CIVC) durant la période de 1992 à 2004 notamment.
Ces critères sont le sol, l’exposition, la sélection des plants, le climat de l’année, l’état du raisin à la vendange, la pratique de l’éclaircissage, la nature du porte-greffe. Le mode de vinification, avec ses différentes étapes, égrappage, foulage, cuvaison, puis le nécessaire vieillissement qui signe la fin des fermentations, est l’affaire de passionnés qui vont élaborer un vin rare et complexe.

À ce titre, les vinifications sont très spécifiques d’un élaborateur à l’autre. Chaque vin produit est donc différent.
Cette différence est importante à conserver car elle signe la diversité des Vins Rouge Coteaux Champenois Bouzy (AOC) et génère une palette d’expressions organoleptiques riches et variées.
La production de Bouzy Rouge est limitée.  Avec un rendement par hectare de l’ordre, les bonnes années, de 50 à 60 hl/ha, la récolte avoisine 500 à 1000 hectolitres (10 à 15 % de la récolte de raisins
destinés à l’élaboration du vin de Champagne).